Mehdi est docteur en science politique. Ses travaux portent sur l’analyse des politiques publiques, avec un focus sur les instruments incitatifs de gouvernement. Sa thèse, soutenue en 2012 à Sciences Po Grenoble, étudiait les réformes visant à rendre les politiques d’assistance sociale plus « actives » et plus incitatives au retour à l’emploi, dans une approche comparative (Espagne, Pays-Bas, France) et multi-niveaux (Europe, Etat, collectivités territoriales). Ayant rejoint l’équipe de VeTerrA en 2014, Mehdi a été chargé de travailler sur le volet 3 du projet collectif : il s’agit d’étudier les modalités et l’impact des mesures publiques concourant, de façon directe ou indirecte, à l’attractivité des territoires ruraux pour les professionnels de santé animale. Malgré les quelques mesures incitatives existantes, 15% des structures vétérinaires rurales ont disparu entre 1999 et 2010 selon une étude de l’Ordre des vétérinaires de Rhône-Alpes. Comment expliquer ce déclin et comment comprendre le faible effet des politiques d’attractivité des territoires ruraux à l’égard des professions médicales ? Le problème de l’installation des professionnels de santé animale est-il à la jonction entre plusieurs secteurs et ministères (agriculture, santé, économie et aménagement du territoire) ce qui empêcherait une délimitation claire des responsabilités et des réponses à apporter ? Est-ce l’enchevêtrement des compétences qui est en cause – les aides et les interventions des différents échelons de gouvernement étant superposées, mal ajustées et peu lisibles pour les publics cibles ? Dresser le bilan des dispositifs incitatifs en place et comprendre le décalage éventuel avec les besoins des vétérinaires devra permettra, in fine, de formuler des préconisations à l’adresse des pouvoirs publics concernés.